BHL... entarté

Pour comprendre la réaction de BHL quand il se fait entarter, il faut lire Levinas. Invité du "Divan" de Marc Olivier Fogiel mardi soir sur France 3, le philosophe français a expliqué ce qu'il ressent lorsqu'il est victime d'un attentant pâtissier et pour lui, frapper le visage, "c'est un acte fascisant". Le 30 mai dernier en Belgique, Bernard Henri Levy a (à nouveau) été victime de l'entarteur NoëL Godin, cette fois-ci en hommage à Siné. Depuis 30 ans, BHL a été la victime d'une dizaine "d'attentats pâtissiers" commis par Noël Godin ou par l'un de ses complices. Il en a été question lors de son interview confession diffusée mardi soir, avec des mots bien à lui. "Une attaque au visage, frapper un visage, frapper le visage d'un homme, je pense que c'est un acte fascisant, a expliqué le philosophe. Ce n'est pas du post-situationnisme c'est du para-fascisme. On ne frappe pas impunément, même avec de la crème. On ne frappe pas le visage d'une femme ou d'un homme, relisez Levinas. Le visage, c'est la part sainte d'un humain donc je n'aime pas ça." BHL a poursuivi en révélant qu'il lui était possible de "cogner" lui aussi. "C'est vrai, je cogne. Quand j'étais enfant ou adolescent, je me battais contre les antisémites, on m'avait dit qu'il ne fallait pas argumenter mais qu'il fallait frapper, a poursuivi le philosophe. Les autres types de circonstance, ça a été parfois quand on a manqué de respect en ma présence à quelqu'un qui avait moins les moyens que moi de se défendre, par exemple une femme… par exemple ma femme."